Les terres situées en fond de vallée sont souvent trop humides pour les grandes cultures comme les céréales ou le colza. De ce fait, les agriculteurs y installent des prairies. Champs et prairies sont des espaces ouverts*, c’est-à-dire qu’ils permettent d’avoir une vue lointaine sur le paysage. Ici, ils préservent la vue sur le village et le coteau boisé. Dans notre région, les espaces ouverts sont essentiellement dûs à l’activité agricole. La présence des prairies est directement liée aux besoins en herbe et en foin des animaux d’élevage (vaches, chevaux, moutons, chèvres).

Que fait le Parc naturel dans ce domaine ?

Il accompagne les agriculteurs dans leur rôle d’entretien du paysage. Il soutient les activités d’élevage indispensables pour le maintien des prairies.

Chaque paysage a son caractère, son identité : la forme des maisons, les matériaux utilisés dans les constructions, les espèces d’arbres et d’arbustes…. Les haies de thuyas forment un écran vert uniforme masquant les bâtiments anciens en meulière*, typiques de notre région. Les paysages perdent ainsi un peu de leur identité. Ils finissent par tous se ressembler. On dit qu’ils se banalisent.

Que fait le Parc naturel dans ce domaine ?

Le Parc sensibilise les particuliers à l’intégration paysagère des jardins individuels par des formations et des guides pratiques.

Pourtant, si l’on compare avec une carte postale du début du 20ème siècle prise au même endroit, on observe quelques différences importantes, comme la disparition des arbres fruitiers dans la prairie

Des prés-vergers* entouraient autrefois le village. Les pommiers servaient à fabriquer le cidre qui était la boisson des ouvriers agricoles. La mécanisation* de l’agriculture a remplacé les ouvriers par des machines tirées par des tracteurs. Les pommiers qui gênaient le passage des engins ont été abattus. C’est bien dommage car ces prés-vergers sont très appréciés par un oiseau aujourd’hui en voie de disparition : la Chouette chevêche.