L’intérêt du paillage, pour limiter les besoins d'arrosage et de désherbage, pose cependant souvent la question du broyeur. L’association Culture et loisirs de Saint-Léger-en-Yvelines propose une solution pertinente mise en place avec le soutien du Parc : un broyeur collectif itinérant. Une expérimentation est lancée dans un premier temps à l’échelle de quatre communes du PNR.
Communiqué de presse - octobre 2017
Le broyeur itinérant fait école…
Dimanche 15 octobre, dans le cadre de la Fête de la pomme et de la châtaigne organisée par l’association Culture et Loisirs de Saint-Léger-en-Yvelines, le stand du broyeur itinérant à « fait recette ».
Parmi les nombreuses personnes intéressées par le principe du dispositif, 18 nouveaux adhérents potentiels ont laissé leurs coordonnées et 2 nouveaux référents sur les communes de Bullion et Saint Hilarion seront bientôt opérationnels. Ils viendront renforcer l’équipe des référents portant à 9 le nombre de communes couvertes par le broyeur itinérant.
Les communes actuelles disposant d’un référent : Rambouillet, Saint-Léger-en-Yvelines, Poigny-la-Forêt, Le Perray-en-Yvelines, Tacoignières, Mittainville, Chevreuse.
Si vous souhaitez devenir réfèrent d'une nouvelle commune : contactez Frans-Yves : 06 60 66 13 53 / fransyves@free.fr
Articles de Patrick Blanc pour l'Echo du Parc n°70 (mars 2016) et n°74 (avril 2017) :
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Le besoin d’éliminer ou recycler ses déchets végétaux s’est accru depuis l’interdiction de leur brûlage à l’air libre décrétée en novembre 2011, ceci en raison de la forte nocivité des particules rejetées. Les transformer sur place en éléments nutritifs pour les plantes grâce au broyage est certainement la formule la plus intelligente qui soit tant les avantages sont nombreux : pas de transport, apport utile aux plantes paillées… Depuis 3 ou 4 ans, une démarche testée avec succès par différentes communes consistait à mettre à disposition des habitants un broyeur durant quelques heures. Mais comment optimiser le coût et la mutualisation du matériel, comment gérer les contraintes d’entretien, les règles d’utilisation, les précautions d’emploi ?
Défi relevé par l’association léodégarienne Culture et loisirs avec son “broyeur collectif citoyen itinérant”. Association pluridisciplinaire dont l’une des nouvelles activités est vouée au développement des “jardins vivants”, son projet épaulé par Rambouillet en transition et par la Fabric des Colibris de Rambouillet et de sa région a été retenu dans le cadre des Utopies réalistes, appel à projets innovants lancé par le Parc.
Après quelques ajustements inhérents à la sécurité, au suivi et à l’entretien du matériel, le dispositif a démarré en septembre 2016. Les heureux utilisateurs saluent unanimement l’efficacité et l’intérêt du broyage.
Le collectif qui gère le prêt propose un broyeur électrique pour les petits jardins ou, lorsque les coupes sont plus volumineuses (branches jusqu’à 9 cm de diamètre), un broyeur thermique plus puissant. L’utilisation de ce dernier est payante moyennant un coût symbolique de 2 euros les 6 minutes. « Après avoir taillé des noisetiers, j’ai fait près de 2 m3 de broyat qui a permis de pailler le jardin et cela m’a coûté 16 euros ! se réjouit Hubert Marteau. L’outil fonctionne très bien, l’expérience est plus que concluante. »
Même satisfaction pour Alain Boehringer qui a utilisé le paillis pour ses plantes ornementales et son potager. « Casques et gants sont fournis, ils sont indispensables, des branches peuvent fouetter lorsqu’elles sont aspirées par le broyeur. Il suffit de respecter les consignes de sécurité, c’est un matériel professionnel fantastique. Et grâce au paillage, la tâche du désherbage devient quasi inexistante. »
« J’ai découvert ce service au forum des associations, explique Thierry C. C’est bien plus simple que d’emmener les branches à la déchèterie. Après deux week-ends de coupes et d’élagage, il ne m’a fallu que 2h pour réduire le tout en un volume de paillage que j’ai épandu dans le jardin et au pied de la haie. J’achetais du paillage avant, c’est une économie. Tout est bien pensé, la machine est sûre, facile d’emploi et pratique. »
« J’avais beaucoup de haies et de vieux arbres à entretenir, confie Jean Boiselet. Les coupes de branchage ont été rapidement transformées en paillage qui profite depuis à toutes les plantes du jardin, de mes fraisiers aux arbres les plus gros. L’idéal est de l’épandre en automne et en hiver. Au printemps le paillis absorbe trop d’azote et les plantes peuvent jaunir, à moins de le mélanger avec de la verdure : feuilles et herbe coupée. Sitôt le broyage réalisé, il faut l’étaler. »
Une vidéo très didactique vous donne les bons gestes et les précautions à prendre :
Le projet ne demande qu’à se développer : « nous serions très contents que d’autres communes se rallient à cette démarche avec un référent pour la gestion et le suivi des prêts, proposent Sandrine Leborgne, présidente de l’association et Frans-Yves Marescot responsable du collectif. »