Ressources techniques consultées :
La pyrale du buis (Diaphania perspectalis)
C’est un papillon dont la chenille se nourrit des feuilles des buis.
Impact : Destruction totale du feuillage des buis, épuisement rapide des pieds, mort des buis.
Solutions : Deux traitements possibles à recommander (hors traitements phytosanitaires de synthèse) :
- Des pièges à phéromones sexuels, afin de capturer les adultes et protéger les buis non encore attaqués. Dès que les buis sont attaqués (arbustes se desséchant, feuilles disparues), ce système préventif est inutile.
- Un traitement « bio insecticide » à base de Bacille de Thurin (Bacillus thuringiensis), dont une souche sélectionnée s’attaque spécifiquement aux chenilles de la Pyrale du Buis. Les chenilles après consommation des feuilles imprégnées de solution cessent de s'alimenter et sont éliminées en quelques jours. Spécial pyrale du buis peut être utilisé à tout moment mais traitement à renouveler sur la période de végétation, ne pas traiter en période de pluie (rinçage des feuilles !).
Voir la fiche technique
Le Cynips du Châtaignier (Dryocosmus kuriphilus)
Cet insecte est une micro guêpe de la famille des Cynipidés, dont la grande majorité des représentants induisent la formation de galles sur les végétaux. Originaire de Chine, l’insecte est en Europe depuis 2000 et a fait son apparition en France en 2005. Il est présent non seulement dans tous les départements producteurs mais aussi dans la quasi-totalité des zones à châtaigniers.
Impact : Principalement sur la production de fruits, dans les régions concernées. Les arbres attaqués par le cynips produisent moins de fruits et les effets de sa présence commencent à se faire sentir sur la filière : en 2013, la perte de récolte en Ardèche a été évaluée à plus de 300 tonnes. La présence du ravageur est préoccupante pour d’autres raisons. Le cynips a un impact direct sur l’apiculture et la production de miel en réduisant la production de fleurs. Dans la Sarthe par exemple, le châtaignier représente 50 % du chiffre d’affaires des apiculteurs.
Solutions : Le problème est qu’il est impossible de détecter un arbre infesté avant le printemps. C’est là seulement que l’on peut observer la déformation des jeunes rameaux et les galles provoquées par les larves du cynips cachées dans les bourgeons. La seule méthode efficace est la lutte biologique au moyen d’une autre micro guêpe chinoise, Torymus sinensis. Prédateur naturel du cynips dans son aire d’origine, ce parasitoïde pond ses oeufs au printemps sur les larves du ravageur à l’intérieur des galles nouvellement formées. Il se nourrit de la larve du cynips qu’il tue, réduisant ainsi le nombre d’adultes émergents. Pour les castanéiculteurs, il y a urgence à rétablir un équilibre dans les vergers car les pertes de rendement peuvent atteindre 50 à 70 %. « La méthode consiste à effectuer des lâchers de Torymus sinensis au printemps pour réduire le nombre de ravageurs l’année suivante » mais « Il faut compter entre 8 et 10 ans pour arriver à un contrôle optimal du cynips par Torymus sinensis » le temps qu’il soit en nombre suffisamment important pour se multiplier et se disperser naturellement.
En dehors des zones de production (comme sur le Pnr par exemple) il ne semble pas opportun de lancer localement une campagne de lâchers de Torimus. Certaines associations ont cependant souhaité lancer cette démarche. Pour plus d’information, lien vers le site du
CETA MELLIFERA
Évitez de commander des Torymus sur internet (impossibilité de vérifier que ce sont bien des T. sinensis qui sont fournis). Contactez les services de la Fredon de votre région ou le Service Régional de la Protection des Végétaux, ou localement le CETA MELLIFERA.
La Processionnaire du Pin (Thaumetopoea pityocampa)
La chenille de ce papillon consomme les aiguilles des différentes espèces de pins. Originaire du pourtour méditerranéen, l’espèce progresse vers le nord de la France depuis plusieurs décennies et se rencontre partout dorénavant.
Impact : destruction importante du feuillage, surtout de Pins noirs d’Autriche, plutôt en situation isolée ou en lisière. Même en cas de défoliation totale l’arbre ne meurt pas. L’impact principal relève de la santé publique !! En effet, les poils urticants libérés par les chenilles notamment dans les nids en zone urbaine publique où les animaux peuvent occasionner de fortes irritations, des allergies, problèmes respiratoires plus ou moins sévères….
Solutions : Uniquement dans les zones urbaines, les parcs, les jardins, quand se présente un risque sanitaire. En contexte forestier, il n’y a pas de traitements mis en place.
Plusieurs méthodes :
- 1. Supprimer les pins, ne pas en replanter dans les parcs, cours d’école…
- 2. Lutte mécanique par suppression des nids quand ils apparaissent : en faisant appel à des entreprises spécialisées (cf site du FREDON).
- 3. La pose de pièges sur les troncs, qui interceptent les chenilles lors de leur « procession » quand elles cherchent à quitter l’arbre.
- 4. Le traitement en lutte biologique avec des produits à base de Bacillus thuringiensis spécifique.
Voir la fiche technique
Le Frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax)
Originaire du continent asiatique ce frelon a été introduit accidentellement en France en 2004 dans la région Aquitaine. En Ile-de-France, le frelon asiatique est signalé en 2009, il se répand en 2014 et accroît fortement sa présence en 2016. Vespa velutina est une espèce diurne qui, contrairement au Frelon d’Europe, interrompt toute activité à la tombée de la nuit. C’est un prédateur avéré d’autres Hyménoptères sociaux, notamment des abeilles et des guêpes.
Impact : En France, tous les observateurs s’accordent sur le fait que V. velutina n’est pas agressif et qu’il est possible d’observer son nid à 4 ou 5 m de distance sans risque. Les rares personnes piquées l’ont été en tentant de détruire un nid ou en touchant une ouvrière par inadvertance. La piqûre, si elle est douloureuse, n’est pas plus dangereuse que celle d’une guêpe ou d’une abeille mais les personnes allergiques au venin d’Hyménoptères doivent bien sûr rester très prudentes.
Le principal impact est sa prédation sur les ruches des apiculteurs. En France, la conformation des ruches permet de réduire l’entrée à une étroite fente, ce qui interdit la pénétration des insectes d’une taille supérieure à celle des abeilles. La prédation exercée par V. velutina se limite alors aux abeilles adultes, mais sa présence insistante, parfois en grand nombre (15 à 20), devant les ruches stresse les abeilles, réduisant leurs sorties, ce qui limite les récoltes de nectar et de pollen à un moment où les abeilles élèvent leurs dernières ouvrières de l’année et font leurs réserves pour passer l’hiver.
Solutions : La lutte repose sur la destruction des nids. Elle doit toujours être effectuée avec précaution car son approche déclenche des réactions de défense et d’agressivité des frelons asiatiques. Celle-ci doit être réalisée par des professionnels formés. Afin de garantir leur encadrement en matière de procédures, une charte régionale des bonnes pratiques a été mise en place. Si un nid de Frelon est présent sur une propriété… et qu’un particulier souhaite le faire enlever, la liste des entreprises habilitées à le faire est disponible auprès du FREDON.
Les pièges : Le piégeage doit être effectué seulement près des ruches où la présence du frelon est effective et fait partie intégrante de la protection des ruchers. En cas d’attaque de Frelon asiatique sur un rucher et uniquement dans ce cas, il est envisageable de poser des pièges à sélection physique (pour diminuer l’impact sur les autres espèces), de préférence avec comme appât du jus de vieille cire fermentée (appât qui a donné de bons résultats dans ces conditions), mais il faut poser les pièges uniquement au niveau du rucher. Ceci permet de diminuer la pression de prédation et d’affaiblir les colonies du frelon. Ces pièges doivent être en général posés à partir du mois de juin et jusqu’à la fin de la saison de prédation (octobre à mi-novembre).