Le Mesnil-Saint-Denis
Le Mesnil-Saint-Denis : histoire, patrimoine et paysage
Le Mesnil-Saint-Denis : histoire, patrimoine et paysage
La commune se caractérise par de vastes horizons depuis le plateau cultivé où sont également implantés le grand bourg aux allures de modernité, les hameaux et les fermes en écart.
La forêt, quant à elle, limite Le Mesnil-Saint-Denis, à l’est et au sud, et annonce la vallée du Rhodon et le vallon du Pommeret. Le remarquable site écologique de l’étang des Noës, refuge de nombreux oiseaux, parfait la diversité paysagère de la commune. Les promenades sur les chemins ruraux mènent à la découverte d’un patrimoine richement constitué de monuments religieux, d’un château, de constructions contemporaines et d’une verdure variée qu’il est primordial de respecter.
En 768, Pépin le Bref fit don à l’abbaye de Saint Denis d’une partie de la forêt d’Yveline comprenant les terres du Mesnil-Saint-Denis. Des frères convers aidés de laboureurs y furent placés pour défricher et cultiver ces terres fertiles. Après avoir appartenu aux seigneurs de Chevreuse, la Châtellenie fut vendue au Cardinal de Lorraine puis la famille Habert, originaire d’Artois, vint s’installer. De 1543 à 1720, cette riche et puissante famille va petit à petit donner la vie au Mesnil Saint Denis. En 1855, la famille Husson-Carcenac devient propriétaire du château et de ses dépendances.
Par l’acquisition de nouvelles terres, la construction de la chapelle du château et du monastère du Mousseau, elle contribue à l’essor de la commune. En 1952, le conseil municipal décide d’acheter le château et d’y installer la mairie. Dès 1930 le lotissement d’Henriville, puis en 1968 la résidence Lévitt et en 1973 celle de Champmesnil finirent de dessiner la géographie actuelle de la commune.
Le mot Mesnil viendrait du latin Mansio, Mansionile qui signifiait “maison” dès le IXe siècle. Ce nom étant très générique, il fut qualifié par l’appartenance de ses terres à l’abbaye de Saint-Denis.
Adresse de la mairie : 1 rue Henri Husson, 78322 Le Mesnil-Saint-Denis Cedex
Téléphone : 01.30.13.86.50
Fax : 01.30.13.86.71
mairie@lemesnilsaintdenis.fr
www.lemesnilsaintdenis.com
Manoir de Beaurain
De vieux murs et un fossé d'abreuvoir rappellent la présence de la maison-forte de la Ferté-Beaurain. Ce lieu fortifié du XIIe siècle se situait alors au milieu des bois. Les seigneurs de Chevreuse transmirent le domaine, élevé en châtellenie, à l'abbaye de Saint-Denis qui tira une partie de ses revenus. Au XVIIe siècle, l'abbaye le cède aux Habert de Montmort qui détruisent le manoir après avoir construit le château en vis-à-vis. La ferme actuelle fut bâtie à partir du début du XIXe siècle.
Château-Mairie
Ce château, inscrit monument historique, fut édifié en 1589 pour Louis Habert de Montmort dont la descendance y vécut jusqu'en 1720.
Agrandi au XVIIe siècle, le château a conservé de sa première période le colombier, les tourelles, les douves et une partie du corps principal. Des bas-reliefs du XVIIIe siècle décorent le dessus des portes-fenêtres extérieures.
Après acquisition et travaux de restauration, la mairie s'installe au château en 1955. Des services administratifs et scolaires sont installés dans les communs. A l'extérieur du château, une chapelle du XIXe siècle abrite un plafond composé de quatorze peintures de l'école Italienne du XVIIème siècle. Les poutres et volets de la bibliothèque Louis XIII se détachent par leurs fins décors de motifs peints. L'admirable cheminée de cette pièce est probablement un élément rapporté du château de Sully-sur-Loire, inféodé à la famille Habert.
Sur la plaine, face à l'entrée du château, une perspective s'ouvre sur des allées de tilleuls et deux remises végétales destinées à la chasse.
Eglise Saint-Denis
Les titres de l'abbaye de Saint-Denis mentionnent la présence d'une église au Mesnil en 1216. Délabrée en 1469, elle fut reconstruite en 1584 et dédiée à saint Denis, premier évêque de Paris. Le corps principal de l'église date du XVIe siècle, le clocher de 1729 et les ouvertures du XIXe siècle. La chapelle, construite pour Habert de Montmort à la fin du XVIe siècle, possédait une porte accédant directement au parc du château. Parmi le mobilier, une sculpture classée du XIVe siècle représente une gracieuse Vierge à l'Enfant Jésus tenant un oiseau.
Skit du Saint-Esprit
Ce monastère orthodoxe russe, de style byzantin, est installé dans le Bois du Fay depuis 1938. Les moines vivent en ermite, sans qu'aucune règle de vie ne leur soit imposée. Outre l'architecture du monastère, l'œil sera sensible aux fresques de feu père Grégoire Krug qui contribuent toujours au rayonnement du Skit dans le monde entier.
Le moine iconographe a glorifié la pureté originelle des écritures saintes que sont les icônes. Elles se singularisent par un retour aux sources du mode de représentation.
Les visites s'effectuent sur réservation auprès du syndicat d'initiative (tél : 01.34.61.49.79)
Plus d'infos
Les Croix
Les trois calvaires du Mesnil-Saint-Denis confirmaient aux pèlerins la direction des deux abbayes. Les bras de croix indiquent d'un côté Notre-Dame de la Roche, lieu de dévotion à la Vierge, et de l'autre Port-Royal des champs, cœur du jansénisme.
A Rodon, la croix Mathurine et la croix de Rodon sont respectivement posées sur un chapiteau et sur un pilier renversé du XIIIe siècle, provenant vraisemblablement de l'abbaye de Port-Royal qui fut rasée en 1709, sur ordre de Louis XIV. La croix du Mousseau, ou calvaire de Saint-Norbert, fut érigée le jour de Noël 1888.
Toutes trois portent un ”christ janséniste” dont les bras forment un Y.
Cet ancien couvent de norbertines fut édifié sur les ruines d'un fort-manoir. Le maire de l'époque, Henri Husson, fonda au Mousseau le couvent du Sacré-Cœur pour sa fille Marie. Inauguré le 23 juillet 1895, le monastère accueillit dix-huit religieuses en charge de dix-huit orphelins. En 1956, les norbertines le vendirent aux religieuses oblates de l'Assomption qui y installèrent alors une maison de repos pour sœurs âgées.
Aujourd'hui la maison de retraite totalement rénovée accueille également des laïques âgées.
Porte Henri IV
Cette porte ouvre la perspective Sully et annonce le quartier d'Henriville qui inaugura les constructions de “cités-jardins” du Mesnil, morcelant l'immense parc du château devenu constructible. Les bâtiments d'inspiration normande qui encadrent la place sont représentatifs de la vague néo-régionaliste des années vingt.
Créé en 1684 par Vauban, l'étang des Noës fut creusé pour la grande réalisation des plans d'eau et rigoles destinés à alimenter les bassins et les jeux d'eau du château de Versailles. L'étang est profond de quatre-vingt-sept centimètres en moyenne et large de cinq cent quatre-vingt mètres.
Depuis 1977, ce réseau hydrographique n'alimente plus les eaux de Versailles. Ce havre naturel de tranquillité offre un lieu d'intimité sauvage avec 266 espèces de plantes et 96 espèces d'oiseaux (sur 354 en Ile-de-France) répertoriées dans cette réserve écologique.
La vie à l'étang des Noës
L'étang accueille indistinctement les oiseaux en quête d'alimentation, les oiseaux nicheurs sédentaires et les migrateurs. L'observateur identifiera notamment le Grèbe Huppé fort bien représenté. Il réside et niche dans les roselières de l'étang. Sa tête aux favoris brun-roux, surplombant un long cou-périscope, est coiffée d'une huppe. Son cri, “groêp”, annonce dès le mois de février le début des parades amoureuses qui l'entraînent dans d'étonnantes cérémonies avec sa nouvelle compagne. Le couple fabrique le nid flottant dans la roselière, couve en alternance et promènera à tour de rôle les grébetons cachés sous les plumes du dos. L'étang des Noës est particulièrement riche en poissons permettant de satisfaire l'appétit des oiseaux et la passion des pêcheurs !
Le Jardin du bois de Fay
Le parc boisé aux essences variées, le potager et les plants fleuris composent une mosaïque de couleurs chatoyantes au printemps et au début de l'automne. Ce jardin privé du peintre Mark Rudkin se visite sur réservation auprès du syndicat d'initiative (01.34.61.49.79)
1 rue Henri Husson
78320 Le Mesnil-Saint-Denis
France