Les Mesnuls
Commune des Mesnuls : histoire, patrimoine et paysages
Commune des Mesnuls : histoire, patrimoine et paysages
La commune des Mesnuls occupe une situation privilégiée, à l'extrémité nord-est du massif forestier de Rambouillet, à 26 kilomètres à l'ouest de Versailles et à 16 kilomètres au nord de Rambouillet.
La commune est bordée à l’ouest et au sud par des forêts et des collines, tandis qu’au nord et à l’est s’étendent des champs de culture et des prairies. Le centre-village, avec ses commerces et sa mairie, est regroupé autour de l'église et d’une majestueuse allée de tilleuls pavée qui conduit au châtelet d'entrée du château. La Guyonne, affluent de la Mauldre, prend sa source et coule aux Mesnuls.
L’histoire du village est ancienne, puisque les premières traces de présence humaine remontent au 1er siècle après J.C. Toutefois, le village ne prend véritablement son essor qu’à partir de la fin du Moyen-âge, avec la construction d’un château seigneurial, puis d’une église.
Découvrez toute l’histoire des Mesnuls sur le site internet de la commune.
Luc-Albert Moreau (1882-1948) : Peintre reconnu, il fut vice-président du Salon des Indépendants de 1913 à 1926. Il réalisa de nombreuses toiles et dessins sur la guerre de 1914, où il avait été grièvement blessé, sur le monde de la boxe et celui du cirque. Luc-Albert Moreau et sa femme Hélène reposent au cimetière des Mesnuls.
Hélène Jourdan-Morhange (1888-1961) : Violoniste, elle fut remarquée dès 1917 par Maurice Ravel dont elle devint l’amie et l’interprète favorite. Elle assura la création de la Sonate pour Violon et Violoncelle en 1922 et Ravel lui dédia en 1927 sa Sonate pour Violon. C'est elle qui fit se rencontrer Maurice Ravel et Colette, sans doute vers 1924.
Sidonie-Gabrielle Colette, dite « Colette » (1873-1954) : Séduite par le village des Mesnuls, elle décide une amie danseuse, Madame Aude, de s'installer dans une maison qu'elle loue pour elle au 22 rue du Moulin, et dont le nom "La Baguenaude" venait du baguenaudier, un arbuste à fleurs qui poussait là. Habitant toujours à Paris, Colette y fit de très fréquents séjours. Dans ses « Lettres à Moune et au Toutounet, 1929-1954», Colette décrit toute la richesse du jardin de La Baguenaude : arbre de Judée, poirier blanc, roses et mimosas, potager …
Marcelle Tinayre (1872-1948) : Ecrivain et journaliste, elle était la femme du peintre et graveur Julien Tinayre. Ils ont habité à La Touretterie, en face du château des Mesnuls, puis rue du Moulin, avant d’emménager à Grosrouvre. Protégée de Ludovic Halevy, le librettiste d’Offenbach, elle écrivit ensuite « La maison du péché », qui fut son plus grand succès, en 1889, puis « La rebelle » en 1905 et beaucoup d’autres romans dans lesquels elle défendit la cause féministe.
Bernard Buffet (1928-1999) : Le peintre a remarqué Les Mesnuls alors qu’il habitait la région. Ayant acheté le château de Villiers-Le-Mahieu en 1971, il y habita jusqu’en 1978. Durant cette période, il peignit beaucoup de paysages des environs, notamment de Montfort et de Chevreuse.
Roger-Charles Blitz (?-2004) : capitaine et ancien pilote des Forces Françaises Libres. C’est en juin 1940 qu’il rejoignit les FFL à Londres. Il participa à l’expédition de Dakar, puis à celle de Douala en septembre 1940. Il fut pilote au sein du groupe « Ile de France » et l’un des très rares pilotes survivants de ce groupe, engagé dès 1940 dans la Royal Air Force. Son avion fut abattu lors d’un combat aérien sur Spitfire. Blessé, il fut soigné dans un hôpital à Londres qui fut lui-même bombardé. Après un passage dans l’aviation civile, Roger Blitz fit une brillante carrière dans les affaires. Il lança Hertz en Europe, puis Europcar en 1951.
François Zuber : né en 1920. Dès l’âge de 5 ans, il fit de nombreux séjours aux Mesnuls, chez son oncle qui habitait au 22 rue du Moulin. Ses parents rachetèrent ensuite cette maison et la louèrent à l’écrivain Colette de 1933 à 1943. Attaché aux bois et forêts de son enfance, il se promène souvent dans le village des Mesnuls et y découvre un jour un lieu-dit du nom de Camp Romain. Il apprend qu’il s’agissait de petites unités militaires chargées d’assurer la sécurité de la voie romaine Beauvais-Chartres dans la traversée réputée dangereuse de la forêt. En 1963, il découvre le site de la villa gallo-romaine et entreprend des fouilles à partir de 1964 avec les membres de l’Association de la Villa Gallo-Romaine des Mesnuls, qu'il fonde à cette occasion.
En 1963, l’archéologue François Zuber parcourant la forêt de Rambouillet à la recherche des vestiges de la voie romaine, découvre dans la vallée de La Millière les restes d’une construction, grâce à la présence de buis et de mercuriale vivace, plantes indiquant la présence de calcium, donc de chaux. Un tesson de poterie indique l’Antiquité et un fragment de fresque murale polychrome annonce la présence d’un luxueux bâtiment. Les fouilles commencent en 1964.
Au cours des 20 années suivantes, les fouilles de bénévoles rassemblés par François Zuber autour de l’AVGRM (Association de la Villa Gallo-Romaine de la Millière) permettent de retrouver les fondations d’une villa gallo-romaine du Ier siècle après J.C., habitée jusqu’au IIème siècle, dont les dimensions sont estimées à 30m de long, 15m de large et 5m de haut.
En 1230, Ernaut des Mesnuls pose la première pierre d’un manoir sur le site actuel du château.
Les seigneurs des Mesnuls se dénomment ensuite Jehan Gautier, Robert Duport, Jehan Dumor, Simon de Maintenon (1460), Jehan Niard, Pierre Chapillard (1480).
En 1540, Christophe de Refuge, maître d’hôtel du duc d’Alençon, quatrième fils d’Henri II, construit, à l’emplacement du premier manoir, un bâtiment à deux niveaux, avec une aile basse et une poterne à deux tourelles (la poterne actuelle). Il fait creuser les douves.
Dans les années 1570, Christophe de Refuge acquiert le fief des Essartons, de la Millière et du Jardin. Quelques années plus tard, son fils Charles de Refuge acquiert la seigneurie de Grosrouvre.
En 1575, Robert de Combault, gentilhomme de la chambre d’Henri III et capitaine des gardes de la reine, chevalier des deux ordres du roi, acquiert le château des Mesnuls avec son épouse, dame Louise de La Béraudière.
Construite à la fin du XV° et au début du XVI° siècle, l’église des Mesnuls fut agrandie ultérieurement du côté de l’entrée.
Elle se compose d’une nef unique, voûtée en berceau sur six travées, d’un chevet à trois pans et d’un clocher carré sur le flanc sud.
L’église est dédiée à Saint Eloi, saint patron des orfèvres et des forgerons. Le premier curé connu de l’église Saint Eloi est un chapelain nommé Marie, mentionné dans un texte de 1556.
Le premier maire des Mesnuls a exercé ses fonctions à partir de 1799 (an VIII). Lors du second arpentage de 1817, la mairie figurait dans le recensement des 202 maisons.
Le bâtiment actuel a bénéficié d’une réfection de façade (1979), d’une nouvelle toiture (1992) ainsi que d’un agrandissement vers l’arrière (1993). En 1999, une salle est aménagée pour les archives.
Dans les années 1922-1924, le cloître de Saint-Genis des Fontaines (Pyrénées Orientales) fut démantelé et vendu à un antiquaire parisien.
Les trois quarts des colonnes et chapiteaux furent transportés au château de Mesnuls (Yvelines), deux arcatures et trois colonnes furent récupérées par le Musée du Louvre et les piles centrales furent vendues au Musée de Philadelphie aux États-Unis. Seul le quart sud-est, maintenu sur place, est classé Monument Historique.
En 1975-1980, Saint-Genis entreprend la recomposition de son patrimoine culturel. Grâce à des efforts conjugués et persévérants, les éléments des Mesnuls et du Louvre ont pu être récupérés et réinstallés à leur emplacement originel.
L'allée des tilleuls est constituée de 122 arbres, 98 appartiennent à l’État, les autres sont dans le domaine du Château. D'après les archives de la mairie, la plantation de 192 arbres date de 1792. Une étude sur l'état sanitaire de ces tilleuls a été réalisée par l'ONF.
Mairie
6 Grande Rue
78490 Les Mesnuls
France