FOCUS : Pollution lumineuse et éclairage public
La pollution lumineuse est une source de perturbations pour les écosystèmes (rythmes biologiques, cycle circadien, reproduction, chaine alimentaire,…) et contribue à la chute de la biodiversité.
La pollution lumineuse est une source de perturbations pour les écosystèmes (rythmes biologiques, cycle circadien, reproduction, chaine alimentaire,…) et contribue à la chute de la biodiversité.
Les indicateurs du suivi :
L’expression « pollution lumineuse » désigne à la fois la présence nocturne anormale ou gênante de lumière et les conséquences de l'éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, les écosystèmes ainsi que les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine. Elle était encore jusque dans les années 2010 en forte augmentation, tant pour l’intensité lumineuse que pour l'étendue des zones illuminées. En effet, une augmentation conjointe de la production électrique, de l'offre en matériels d'éclairage et d'une demande de sécurité (de la part du public et des élus) sont souvent citées comme principales causes d'une tendance à l'augmentation en durée et en intensité de l'éclairage urbain et périurbain.
La pollution lumineuse peut être causée par :
La pollution lumineuse est une source de perturbations pour les écosystèmes (rythmes biologiques, cycle circadien, reproduction, chaine alimentaire,…) et contribue à la chute de la biodiversité. Elle a également un impact reconnu sur la santé humaine (dérèglement hormonaux, signal de repos perturbé,...).
Afin de réduire la lumière artificielle dans l’environnement nocturne, il est nécessaire d’adapter les politiques municipales, industrielles et individuelles d'éclairage aux nécessités réelles et d’augmenter l'efficience énergétique de l'éclairage. L'économie d'électricité réalisée peut rentabiliser les moyens mis en place pour la lutte contre la pollution lumineuse.
Pour les collectivités territoriales, l’enjeu se situe bien sur la gestion de l’éclairage public qui, en plus d’être une des principales sources de pollution lumineuse, représente encore un gaspillage économique et énergétique considérable. Aujourd’hui, des solutions existent pour concilier ces différents enjeux tout en continuant d’assurer la sécurité des biens et des personnes et la mise en valeur du patrimoine.
Grâce à une enquête de l’ADEME, « Energie et patrimoine communal », réalisée en 2012, on dispose des chiffres et tendances d’évolution dans ce domaine. Ainsi, le parc d’éclairage public, aujourd’hui constitué de 9 millions de points lumineux, rejetterait près de 670 000 tonnes de CO2 annuellement (pour comparaison, une tonne de CO2 équivaut à 14 000 km de twingo en ville ou à un an de chauffage au gaz pour un 3 pièces à Paris). La tendance semble pourtant à l’amélioration puisque depuis les années 2000, la densité de points lumineux et la consommation électrique associée sont en baisse. L’usage de lampes à meilleur rendement (sodium, LED, etc.) est également en nette progression.
Toujours selon l’enquête de l’ADEME, l’éclairage public représente en moyenne pour une collectivité territoriale :
Alors que la consommation liée à l’éclairage public diminue durant la période, la facture, elle, augmente. En effet, il a été constaté une hausse du prix de l’électricité (abonnement inclus) d’environ 18% et jusqu’à 40% pour l’électricité dédiée à l’éclairage public en raison de la fin de l’exonération sur certaines taxes.
Dans le cadre de sa Charte, le PNR s’est donné pour objectif d’inciter les communes à réduire les sources de pollution lumineuse notamment l’éclairage public. Il propose dans ce sens conseils et financements pour le remplacement des systèmes d’éclairage les plus énergivores et polluants (équipements vétustes, lampadaires « boules », etc.). Il incite également les communes à pratiquer l’extinction totale ou partielle de leur éclairage public.
Le PNR a donc mis en place une aide permettant le financement d’équipements, à hauteur de 70% des investissements, concourant à une moindre consommation d’énergie et à une réduction de la pollution lumineuse. Une fiche outil sur l’éclairage public a également été publiée. Elle contient de nombreuses préconisations et guide les communes dans leur choix techniques et esthétiques (choix des lampes et luminaires, intégration urbaine, etc.)
Après 4 années d’actions dans ce sens (2012-2015), le bilan est déjà très positif :
Aides financières pour la rénovation des équipements :
Incitation à la réduction du temps ou de la puissance d’éclairage :
La plupart des communes concernées ont en plus été accompagnées et conseillées par la mission Énergie du PNR et dans le cadre du Conseil en Énergie Partagé (CEP).