Grouper les trajets, faire passer les véhicules seulement lorsqu'il y a des demandes, rabattre les usagers vers les lignes de bus existantes et les gares, c'est ce qu'on appelle du Transport À la Demande. Une expérimentation qui devrait voir le jour à court terme sur une première partie du Parc.
Dans la plupart des communes rurales du Parc, les transports en commun sont une vraie diffirulté. Pas assez de bus pour répondre aux besoins des habitants, mais pas assez de passagers non plus dans les bus pour être soutenable financièrement... Résultat, que ce soit pour les déplacements quotidiens du travail, les courses ou les activités de loisirs, la voiture solo règne encore sans partage dans nos contrées. Ce qui n'est pas sans conséquence à la fois sur la circulation aux heures de pointe et sur la production de CO2 néfaste pour la planète.
Ce constat partagé par de nombreuses collectivités les a conduit à rechercher d'autres formes de services, plus souples et plus légères, mieux adaptées à l'habitat peu dense de la région. Les communautés de communes de la Haute Vallée de Chevreuse et du Pays de Limours se sont associées au Parc naturel pour imaginer et mettre en place un transport à la demande (TAD pour les initiés).
Le TAD est une formule innovante qui propose une sorte de sur-mesure collectif : comme le taxi, on doit réserver ce service pour que le véhicule se déplace : il n'y a pas de rotations fixes. Mais comme le bus, plusieurs personnes sont prises en charge pour mutualiser les coûts : des arrêts sont prédéterminés, afin que la platefonne de réservation puisse combiner les demandes et les trajets.
L'opérateur technique avec qui le projet a été monté est la SAVAC, transporteur implanté à Chevreuse et dans toute la région. Le dossier complet est maintenant soumis à l'expertise d'Île-deFrance Mobilité, la structure chargée de mettre en place et de financer les services de transport en commun. Elle perçoit à la fois une dotation de la Région et des recettes provenant des abonnements Navigo et autres contributions d'usagers.
Si le dossier TAD des intercommunalités et du Parc est retenu, il sera labelisé flexigo et pourra bénéficier à ce titre de la centrale de l'application régionale pour les réservation, PADAM, tout en appliquant la terification régionale.
L'expérimentation sera menée durant deux années. Le dispositif volontairement souple pourra être ajusté durant cette période en fonction des résultats de fréquentation et du retour utilisateurs. Les véhicules utilisés seront 100% électriques. En attendant que le service puisse démarrer, l'Echo vous explique comment ça marche pour vous donner envie d'être parmi les premiers utilisateurs !
DES ARRÊTS PRÉDÉFINIS
Trois zones définies à l'échelle des Communautés de communes, avec aux heures de pointe un rabattement vers les lignes de bus et les gares les plus proches, et en heures creuses des déplacements sur l'ensemble des territoires.
Territoire de la CCHVC, 163 points d'arrêts materialisés
Territoire de la CCPL, 215 points d'arrêts materialisés
Les communautés prévoient aussi de créer des points d'arrêts supplémentaires dans les hameaux non munis d'arrêts.
RESERVATION OBLIGATOIRE
- Pas de passages fixes. L'usager réserve un trajet ou se greffe à une réservation déjà enregistrée et qui peut l'intéresser
- Réservation simple via l'appli ou son téléphone et possibilité de commander un trajet entre 20 jours et jusqu'à 20mn avant le départ
- 20 avant le départ, l'heure théorique est ajustée en fonction des réservations faites et devient l'heure de depart définitive
Article Extrait de l'Echo du Parc n°82 (octobre 2019)