Châteaufort
Présentation de la commune : histoire, patrimoine bâti, paysages...
Présentation de la commune : histoire, patrimoine bâti, paysages...
À la croisée des chemins entre le nord et le sud du Parc, entre les vallées profondes et les grandes plaines cultivées. Croisée géographique entre le village, avec sa place triangulaire entourée d’auberges, et les hameaux avec Saint-Robert, l’abbaye et les cascades ombragées. Croisée culturelle entre les peintres paysagistes et les ouvriers-carriers. Croisée repérable à son château d’eau élancé qui contraste avec l’imposant clocher.
Autrefois, le doyenné de Châteaufort avait une telle importance qu’il était le siège de quatre-vingt-dix-huit paroisses s’étendant de Saint-Germain-en-Laye à Nanterre et jusqu'à la région d’Étampes au sud.
C’est par deux actes écrits de 768 et 774 que Pépin le Bref et Charlemagne firent donation de la forêt de l'Iveline aux abbés de Saint-Denis qui inféodèrent Châteaufort au seigneur de Montlhéry, Thibault File Étoupe.
Châteaufort est alors une importante forteresse dominée par trois châteaux et appartenant, en 1068, à Guy Ier de Montlhéry, à son frère Hugues et au chevalier d’Amaury, tandis que les chanoines de Bourgeuil s’établissent dans le prieuré de Châteaufort.
En 1118, Milon de Bray est assassiné par Hugues de Crecy. Le roi Louis VI le Gros confisque alors les terres et la seigneurie qui resteront dans le domaine de la Couronne jusqu’en 1789.
En 1383, Jean de Châteaufort est le seigneur des lieux mais les Castelfortains seront décimés durant la guerre de Cent Ans, et en 1462 il ne reste plus que quatre paroissiens, tous taverniers !
En 1693, Louis XIV cède Châteaufort à madame de Maintenon au profit des Ursulines de Saint-Cyr.
En 1789, le domaine royal est rallié au domaine national.
Le village de Châteaufort est intimement lié à l'histoire de l'aviation. Le 19 août 1913, Adolphe Pégoud (1889-1915), un jeune pilote d'essai recruté par Louis Bleriot, décollait de l'aérodrome Borel situé au nord du village et sauta pour la première fois au monde en parachute depuis un avion. L'appareil alors livré à lui-même réalisa un certain nombre de cabrioles acrobatiques au-dessus de la vallée de la Mérantaise avant de s'écraser au sol. Pégoud s'en inspira quelques jours plus tard pour effectuer le premier looping volontaire au dessus de Buc. La voltige aérienne était née. Lucien Coupet (1888-1962), Castelfortain et ami de Pégoud, après s'être distingué au cours de la grande guerre avec onze victoires, fut le premier, avec son coéquipier Bossoutrot à relier le continent africain en 1919 à bord du mythique Goliath. Au cours des vingt années qui suivirent, il fut détenteur de nombreux records du monde et reçut en 1949 la distinction de grand officier de la Légion d'honneur des mains du général de Gaulle en personne.
Plus récemment, le 19 juillet 1973, un autre Castelfortain, Robert Buisson, pilotait le prototype du Cri-cri, le plus petit bimoteur du monde pesant à peine 170 kg. Cet appareil est aujourd'hui exposé au musée du Bourget.
Châteaufort doit son nom à une importante forteresse dont les seigneurs inquiétèrent souvent la monarchie capétienne à ses débuts.
L'église St-Christophe de Châteaufort date de 1848, style Napoléon III, autant dire sans style émotionnant. Elle fut reconstruite sur les ruines de l'ancienne église prieurale des bénédictins du XIIe siècle détruite à la révolution. On peut imaginer ce qu'elle devait être en contemplant la petite crypte du Prieuré contiguë, restaurée en 1982. L'église actuelle, joyeusement de blanc vêtue, a été décorée par les paroissiens et leur pasteur. On y remarque l'ancienne chaire provenant de Port-Royal (1702) transformée en autel. La cloche et deux verrières datent de 1850. Sept vitraux sont de facture récente et le grand orgue a été installé en 1998.
La chapelle du domaine d'Ors, désaffectée, était l'ancien oratoire du château. Celle-ci a été rénovée récemment par la commune, notamment son portique issu de l'abbaye de Gif.
De son passé, Châteaufort a gardé les vestiges de son donjon, le Prieuré St-Christophe, les bases du château de Marly et de la Motte, les fiefs de la Geneste et d'Ors, la ferme de la Grange aux Moines ainsi que de nombreux tronçons de souterrains, cachots et caves voûtées.
Le donjon
Construit sur l'éperon qui domine la vallée au centre du village, il laisse voir un côté de sa base sur la place St-Christophe. C'était une tour de 36 m de hauteur et de de diamètre érigée au XIe siècle. Il en reste des vestiges qui servent de logement à un particulier.
Le Gavois
C'est au XIIe siècle que le mot Gavoy remplace celui de la Motte. Le château actuel, propriété privée, date du XIXe siècle.
La Geneste
En 1339, la propriété était entre les mains d'un bourgeois parisien qui serait le premier propriétaire. Au XVIIe siècle, le fief était constitué d'un château reconstruit, avec une grande cour, une étable, des écuries, une grange, une bergerie, un jardin ainsi que le fief de la Haye-Dieu. Actuellement c'est un domaine privé où l'on peut apercevoir de la rue une tour intéressante.
Le domaine d'Ors, situé en fond de vallée, est maintenant propriété communale. Son premier propriétaire connu est un bourgeois parisien en 1339. Le château du XIXe siècle fut détruit en 1946. Depuis son acquisition par la commune, un important travail a été réalisé. L'association des "Jeunes Castelfortains", qui occupe une partie des communs, a entrepris d'importants travaux de rénovation et organisé plusieurs spectacles historiques de nuit. Elle procède actuellement à la réalisation d'un jardin d'arc. Un chantier d'insertion a permis le défrichement d'une partie du parc, travaux préalables à la création d'une réserve naturelle volontaire initiée par l'Association de Défense de la Vallée. Des bâtiments ont également pu être réhabilités grâce à ce chantier. La commune a fait procéder à la réfection de la Chapelle, du pont sur le bief et d'un mur de soutènement. Enfin, le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse a totalement rénové l'ancien moulin et ses annexes pour y créer des salles d'exposition et installer certains de ses services.
La forêt de Port-Royal se poursuit jusqu'aux versants de la Vallée de La Mérantaise. Celle-ci comporte des zones d'accumulation d'eau qui produisent des prairies humides, marais et roselières. Elle est particulièrement intéressante par la richesse de sa faune et de sa flore (création d'une réserve naturelle volontaire au domaine d'Ors). Le cours de la Mérantaise est jalonné par d'anciens moulins (Ors, moulin neuf et de la Tuilerie) et subsiste le Lavoir entièrement rénové. La commune ne possède que quelques mares de petites tailles qui sont surtout de nature anthropologique. Elles possèdent un rôle fonctionnel dans les fermes et un rôle esthétique dans certaines propriétés.
Située dans la vallée de la Mérantaise, sur la commune de Châteaufort, la Réserve Naturelle Régionale du domaine d’Ors couvre environ 10 hectares, partagés entre terrains boisés et prairies humides descendant jusqu’à la rivière. Laréserve occupe l’emplacement du château d’Ors et du vaste parc paysager qui l’entourait. Après la disparition du château dans les années 60, le site est laissé à l’abandon, la nature a alors repris ses droits.
En 1988, la Commune acquiert le domaine qui devient Réserve Naturelle Volontaire en 1995 sous l’impulsion de l’ADVMC (Association de Défense de la Vallée de la Mérantaise et de l’Environnement de Châteaufort). Depuis 2001, des vaches rustiques de race Higland cattle assurent une gestion écologique des prairies de la réserve
MAIRIE
19, place St Christophe
78117 Châteaufort
France