Grosrouvre
Histoire, patrimoine et paysages de Grosrouvre
Histoire, patrimoine et paysages de Grosrouvre
C’est en 768, dans une donation de Pépin le Bref à l’abbaye de Saint-Denis, que Grosrouvre apparaît dans l’histoire pour la première fois. Différents sites de la forêt, qu’on appelle alors l’Iveline, sont défrichés et donnent naissance à des fiefs (Moisan, Le Chêne-Rogneux, La Troche, La Malmaison, La Mandreuse, Marcilly), auxquels s’ajoutent des hameaux (Les Haizettes, Les Aubris, La Surie, Le Buisson). Grosrouvre était placé sous la juridiction des seigneurs de Montfort, alors gruyers héréditaires de l’Iveline qui jugeaient toutes les affaires concernant les eaux et forêts, surveillaient les officiers inférieurs, percevaient les impôts et commandaient les milices.
En 1789, la paroisse de Grosrouvre compte 210 foyers, soit 700 à 800 habitants. L’abolition des privilèges fut accueillie par « des transports de joie et l’on n’eut à regretter aucun attentat contre les personnes ou les propriétés » (A. François, instituteur, Notice sur la commune de Grosrouvre, 1891).
La commune n’est pas épargnée par les drames du XXe siècle. Trente-six de ses soldats tombent au cours de la Grande Guerre. Lors de la Seconde Guerre mondiale, trois autres sont tués, une personne est déportée et assassinée pour raison raciale, six autres sont victimes des bombardements de 1944 qui détruisent la poste, diverses maisons et une partie de l’église (vestiges d’éclats d’obus sur des tombes).
Le nom de Grosrouvre, qui vient du latin grossum, « gros », et robur, « chêne très dur », conserve le souvenir d’un chêne remarquable par sa taille et sa robustesse. En simplifiant, Grosrouvre signifie donc « le chêne robuste ».
Sous François Ier, le chancelier Guillaume Poyet, auteur de l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose l’usage du français dans les actes administratifs, est seigneur du Chêne-Rogneux. Puis Henri II concède ce fief à sa favorite, Diane de Poitiers. Sous Louis XV, la seigneurie du Chêne-Rogneux appartient à René-Nicolas de Maupeou, chancelier du roi, qui tente d’imposer la réforme de la justice aux privilégiés.
À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer rapproche Grosrouvre de Paris ; artistes et écrivains, tels Marcelle et Julien Tinayre, Paul Fort, Pierre Lelong, s’établissent à Grosrouvre. Après la Seconde Guerre mondiale, Marcel Aymé et Robert Merle ont vécu à Grosrouvre.
Superficie : 1243 ha
L’urbanisation, très diffuse, est souvent dissimulée par le couvert boisé ou incluse dans les dépressions et n’apparaît distinctement que sur les plateaux à l’ouest et à l’est. Le tissu urbain de la commune est formé du bourg et de six hameaux : Les Aubris au nord, Le Buisson au centre, en continuité avec le bourg, La Troche à l’ouest, La Surie à l’est, Le Chêne-Rogneux au sud-est, Les Haizettes au sud-ouest. L’occupation urbaine possède également la particularité de s’être développée de façon linéaire le long des voies de la commune. Il s’agit d’une structure très ancienne d’habitat paysan accompagnant les défrichements du Moyen Âge. Enfin, la présence de deux châteaux, la Mormaire et la Couarde, atteste d’une société autrefois organisée autour d’une structure seigneuriale.
Vierge à l’enfant du XVIe siècle, peintures murales de l’école de Maurice Denis (visites guidées lors des Journées du patrimoine).
Château de la Mormaire et ancien manoir
A l’ouest de Montfort-L’amaury, les espaces cultivés bordés par les lisières forestières du massif de Rambouillet confèrent à Grosrouvre l’aspect de clairière. Traversant le territoire communal du sud au nord, la vallée de la Mormaire constitue une véritable coulée verte aux coteaux boisés. De petits plateaux agricoles, à l’est et à l’ouest, sont enserrés dans les massifs boisés. L’alternance d’espaces ouverts et de coupures boisées jointe et la présence de vallons humides apportent beaucoup de rythme et de variété au paysage.
Mairie
1, chemin de la Masse
78490 Grosrouvre
France