Les oiseaux en hiver
Comment aider les oiseaux à passer l'hiver ?
Comment aider les oiseaux à passer l'hiver ?
Les haies diversifiées fournissent quantités de baies à de nombreuses espèces d’oiseaux comme le Merle noir, la Grive musicienne, ou encore la Grive mauvis qui aura fait plusieurs milliers de kilomètres pour se délecter du cynorhodon, fruit de l’églantier, ou bien de la prunelle. La présence d’arbres fruitiers dans une haie (pommiers, poiriers, cognassiers…) fournira un met très recherché après les premières gelées. Aussi, le spectacle de milliers de pinsons, verdiers, linottes et autres granivores évoluant aux abords d’une haie n’est pas rare lors d’épisodes de grands froids. Perdrix grises et rouges, oiseaux des plaines, y trouveront un gîte et un couvert de choix.
Plus elle sera épaisse et diversifiée, plus son rôle de refuge sera important. Toutefois, l’hiver reste la saison privilégiée pour entretenir la haie et la maintenir à un stade arbustif. Si on laisse les essences végétales trop grandir, l’effet protecteur de la broussaille et d’un branchage dense disparaît, privant par exemple de nombreux oiseaux d’un abri pour la reproduction (Bruant jaune, Fauvette babillarde, Tarier pâtre…).
Face à un constat de disparition massive des haies depuis les années 50, le Parc naturel s’est engagé dans une démarche de replantation et de restauration de cette trame verte du territoire.
Ainsi, des chantiers de plantation sont organisés chaque année en partenariat avec des agriculteurs, des propriétaires et la FICIF(7). Depuis 2010, plusieurs kilomètres de haies champêtres ont ainsi été plantés sur 12 communes du territoire.
L'hiver, c’est l’époque des haltes migratoires pour les oiseaux qui ne nichent pas chez nous : on peut les observer sur les étendues d’eau ou dans les champs sur les plateaux, dans les friches... Autant de milieux d’accueil importants pour leur cycle annuel, où ils trouvent de quoi se reposer et se nourrir, qu’ils soient migrateurs au long cours où qu’ils stationnent ici tout l’hiver. Ces haltes sont aussi pour les naturalistes des associations du Parc des moments privilégiés pour les identifier et estimer leurs effectifs.