En 2015, l’animation mise en œuvre tardivement s’est limitée principalement aux agriculteurs ayant déjà contractualisé lors de la campagne précédente.
Objectif opérationnel de la Charte : 35. Favoriser la diversification des activités agricoles, les filières courtes, les démarches qualité et environnementales
Budget : Hors Contrat de Parc 43 850 € (animation 2015) & 207 796 € (aides versées aux agriculteurs pour l’année 2015)
Origine des fonds : 50% CRIF 50% FEADER
Opération : 859
Contact : Alexandre MARI, chargé de mission Agriculture durable
Les MAE Climatiques sont une nouvelle génération d’aides agroenvironnementales qui font suite au précédent programme de MAE Territorialisées interrompu par l’Etat après les deux premières années de contractualisation. Ces nouvelles MAEC ont pour objectif d'accompagner les évolutions des pratiques d'exploitation par la prise en compte de l'environnement et de la biodiversité. Elles permettent de compenser les pertes financières occasionnées par la baisse de la rentabilité du système d’exploitation.
L’action du Parc porte sur l’ensemble du périmètre classé auquel viennent s’ajouter plusieurs communes périphériques des Yvelines et de l’Essonne (approximativement le périmètre d’étude défini lors du renouvellement de la charte de 2008), soit un total de 63 communes. Seule la commune de Gambais n’a pas été retenue car elle figure dans un autre périmètre agréé animé par le CORIF.
En 2015, l’animation mise en œuvre tardivement s’est limitée principalement aux agriculteurs ayant déjà contractualisé lors de la campagne précédente. Parmi eux, 18 exploitations (pour 917 ha engagés) ont souhaité s’investir dans ce nouveau dispositif soit seulement un peu plus de la moitié issue du renouvellement de contrats. Cette faible mobilisation s’explique notamment par l’abandon dans le nouveau cahier des charges de la mesure la plus sollicitée par le passé sur la réduction de fertilisation organique et minérale (la mesure Herbe_02 représentait en effet 58% des contrats signés entre 2011 et 2013). Le désengagement inopiné de l’Etat lors de la campagne MAET précédente a également occasionné un manque de confiance pour de nombreux exploitants, qui ont hésité à s’engager dans cette nouvelle campagne.
Outre les habituelles mesures unitaires, la nouveauté de ce programme réside dans le retour de mesures dites « systèmes » engageant l’agriculteur non plus à l’échelle d’une seule parcelle mais sur l’ensemble de son exploitation. Cette possibilité qui avait déjà été testée lors des CTE (contrats territoriaux d’exploitation) au début des années 2000 puis abandonnée ensuite, donne plus de pertinence et de cohérence territoriale aux effets des mesures engagées.
Les éleveurs se sont majoritairement tournés vers la mesure « Polyculture-Elevage : Maintien » avec 7 exploitations et près de 600 ha engagés pour les 5 prochaines années.
Les mesures visant à réduire l’utilisation de phytosanitaires en grandes cultures restent par ailleurs très peu sollicitées avec seulement une centaine d’hectares engagés au cours de la première année de contractualisation. L’objectif de ces mesures est d’atteindre une diminution de 40 à 50% sur 5 ans de l’utilisation des produits phytosanitaires. L’effort à consentir est important et les difficultés techniques rencontrées constituent encore un frein au développement de ces mesures.
D’autres mesures dites ponctuelles ou linéaires permettent le financement pour le maintien et surtout l’entretien des éléments topographiques présents sur les exploitations comme les haies, mares, arbres isolés ou en alignement, bosquets, fossés… Elles sont désormais ouvertes aussi aux exploitations en Agriculture Biologique. Ces mesures restent toutefois peu contractualisées principalement en raison de leur faible rémunération.
Typologie et surface des contrats MAEC signés en 2015
L’animation du Parc pour les MAEC va se poursuivre avec la possibilité de souscrire d’autres contrats pour les agriculteurs du territoire sur 2016 et 2017. Des diagnostics agroenvironnement, des formations et accompagnements techniques seront également proposées aux agriculteurs pendant cette période.
La mesure IF_PNRC_HE06 permet de retarder la fauche sur les prairies remarquables comme ici en
zone humide pour préserver la flore et les oiseaux nichant au sol (A.Mari/PNRHVC)
