- Axe 1 – objectif 7 (Restaurer et préserver la trame bleue)
- Contacts : François HARDY, Virginie PASTOR, Arnaud BAK, mission Nature & Environnement
- Budget : maitrise d’œuvre : 350 000€ (opération 729)
- Partenaires : Communes, syndicats de rivières, AESN, ONEMA (AFB), IRSTEA, DDT78
Les élus du territoire du Parc naturel ont inscrit dans la Charte l’objectif n°7 « restaurer et préserver la trame bleue » dans le droit fil du Grenelle de l’Environnement. Ces projets répondent à des enjeux transversaux : amélioration du fonctionnement des écosystèmes rivières et zones humides alluviales (continuité physique des cours d’eau pour rétablir le mouvement des sédiments et de la faune), augmentation de la capacité des rivières à épurer l’eau par les processus naturels, prise en compte du patrimoine culturel lié aux moulins et ouvrages hydrauliques, mise en valeur des aménités environnementales, source d'agrément et d'attraction pour les habitants et les visiteurs dont la spécificité est liée à des ressources naturelles de qualité (paysages, loisirs récréatifs, ambiances, etc.). Dès 2012 le Parc en rapport avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN), a lancé une première vague de 3 missions de maîtrise d’œuvre financées par l’AESN (80%) et le contrat de Parc : l’Yvette à Saint-Rémy-Lès-Chevreuse, l’Aulne à Bullion et la Mérantaise à Châteaufort. En 2016, les études d’ingénierie nécessaires, les lourdes procédures réglementaires et les questions connexes de propriétés privées, de génie civil et de réseaux ont fait le quotidien des équipes et des élus du Parc concernés.
Une seconde vague de projets complémentaires sur l’Yvette et l’Aulne, lancée en 2015, a fait l’objet en 2016 de l’élaboration des dossiers de demandes de subvention auprès de l’AESN (80%), des procédures de marchés publiques et de préparation avec les élus et propriétaires privés.
Première vague de projets
L’Yvette à Saint-Rémy-Lès-Chevreuse
Le Parc naturel régional porte un projet de restauration écologique de l’Yvette sur la commune de St-Rémy-lès-Chevreuse. Cette opération vise le repositionnement en fond de vallée de 1,4 km de rivière afin d’assurer son fonctionnement naturel : libre circulation des poissons et des sédiments, écrêtage des crues, diversité des habitats aquatiques, phyto-épuration… L’année 2016 a été notamment consacrée à la mise en œuvre de la procédure d’autorisation qui implique plusieurs réglementations : loi sur l’eau, défrichement, espèces protégées…
De plus, la réalisation de ce projet nécessite la modification de plusieurs réseaux transverses (Gaz et assainissement). Ainsi des travaux de dévoiement et d’approfondissement d’une canalisation de transport de gaz ont été menés sous la maîtrise d’ouvrage de GRTgaz en partenariat avec le Parc.
Aulne moulin de Béchereau à Bullion
Le rétablissement de la continuité de la rivière Aulne au moulin de Béchereau consiste en la création d’un nouveau lit de rivière en fond de vallée sur le site du moulin de Béchereau afin de contourner la chute du déversoir du moulin de 2,86 mètres de haut.
Ces travaux sont soumis à une procédure réglementaire au titre du code de l’environnement comprenant une analyse des interventions au regard de la réglementation sur l’eau, une étude d’impact, une déclaration d’intérêt général, une étude d’incidence sur le site classé et en zone Natura 2000.
Au mois de mars 2016, ce « dossier unique d’autorisation » a été envoyé à la Direction Départementale des Territoires des Yvelines. Suite à cet envoi, des demandes de compléments ont été faites portant sur :
- l’analyse de sédiments dans le bief du moulin afin d’évaluer la présence de polluants accumulés derrière la chute d’eau. Tous les paramètres relevés sont en dessous des seuils de pollution ;
- des réponses aux questions techniques de l’ONEMA de profil de rivière et de proportion d’apports de granulats dans le nouveau lit de la rivière ;
- l’instruction du projet en site classé avant son passage en Commission des sites.
Tous ces compléments ont permis d’obtenir un avis favorable sur le projet avant le lancement de la dernière phase de la procédure réglementaire, c’est-à-dire l’enquête publique en 2017.
Mérantaise au moulin d'Ors à Châteaufort
Le projet de restauration de la continuité au niveau du seuil du moulin d’Ors consiste en un contournement du seuil. Celui-ci entraînera un abaissement du lit de la rivière en amont. Les piliers du pont de la chaussée digue pourraient donc se trouver déstabilisés.
En conséquence, le Parc naturel a lancé une consultation de bureaux d’étude experts en géotechnique afin d’identifier les solutions techniques de consolidation du pont-chaussée menant au moulin d’Ors et du pont-seuil sur la rivière Mérantaise (élément du paysage qu’il est prévu de conserver). Sur la base de ces devis obtenus en 2016, une demande de subvention sera lancée en 2017 auprès de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.
Deuxième vague de projets
Aulne de la Celle-les-Bordes à la Bâte (Longvilliers)
La rivière Aulne est une rivière à fort enjeu pour la préservation de la qualité et de sa biodiversité. Les truites fario, indicatrices d’une bonne qualité de la rivière, sont présentes. Afin d’améliorer la qualité chimique et biologique de la rivière, le projet a pour objet de rétablir la continuité sur 13 kilomètres à partir de la ferme de la Noue à La Celle les Bordes jusqu’à la confluence avec la Rémarde à Longvilliers.
La mission de maîtrise d’œuvre a été attribuée au bureau d’étude BIOTEC.
Yvette des sources à la Haute Beauce (Dampierre-en-Yvelines, Saint-Forget)
Les communes de Lévis-Saint-Nom et des Essarts-Le-Roi souhaitent mettre en valeur le fond de vallée de l’Yvette depuis ses sources jusqu’au hameau de Girouard. Cette volonté converge avec l’obligation réglementaire de reconstituer la continuité écologique de la rivière, et les orientations du Plan Paysage et Biodiversité des vallées de l’Yvette en matière d’ouverture de points de vue, de restauration de la sous trame herbacée et de protection des habitats naturels remarquables. Afin de restaurer la totalité de l’Yvette classée en liste 2 (obligation de restaurer la rivière avant fin 2022), le projet se poursuit jusqu’au hameau de la Haute Beauce inclus.
La mission de maîtrise d’œuvre a été attribuée en deux lots aux bureaux d’études BIOTEC et CIAE.