Bullion
Présentation de la commune : histoire, patrimoine bâti, paysages...
Présentation de la commune : histoire, patrimoine bâti, paysages...
Village vivant, village de charme, Bullion est une commune où il fait bon vivre.
Entre la richesse de son patrimoine et le dynamisme associatif, les 1 850 Bullionnais bénéficient d’une multitude d’activités, de loisirs, de balades et d’animations.
Commune du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, Bullion cherche à préserver son identité et son environnement naturel tout en construisant un avenir et une vie sociale harmonieuse pour le mieux-être des habitants.
La commune se compose de plusieurs petits hameaux ruraux, dont les principaux, Moutiers, Longchêne, Les Carneaux, entourent le village de Bullion.
Les seigneurs de Bullion ont résidé durant des siècles au château des Carneaux situé dans la plaine, à 800 mètres nord-ouest du cœur du village. La population, qui était de 627 habitants en 1901 et 643 en 1962, a depuis triplé. Les Bullionnais ont une réputation "historique" de frondeurs joviaux et de joyeux « fêtards ». La place des Patagons au centre du bourg a ainsi été dénommée en hommage aux Bullionnais surnommés au début du XXe siècle les Patagons, vocable dérivé, semble-t-il, de la vie de patachon qu’ils menaient. Un exemple ? À Bullion, la fête du village ne dure ni un ni deux jours, mais quatre : les célèbres "4 jours" de Bullion, du jeudi de l'Ascension au dimanche qui suit.
Le nom de Bullion apparaît sous sa forme actuelle en 1621. Auparavant, il est fait état de nombreuses variations linguistiques (Bualo, Budalo, Boolon, Boelon, Boeleium, de nouveau Boolon, puis Boullon,Boulon). Les premières traces retrouvées datent du VIIe siècle : en 615, dans le testament de Bertrand, évêque du Mans, on cite le nom de Bualone et du village de Bualo.
En 1611, Claude de Bullion, seigneur de Bonnelles, achète la seigneurie de Boulon.
En décembre 1621, des lettres patentes du roi Louis XIII disent « portant commutation dudit lieu, terre et seigneurie de Boulon en celui de Bullion ».
Claude de Bullion, à qui la commune doit son nom, a été le « créateur » du louis d’or. Il était alors surintendant des finances de France sous Louis XIII.
Robert Paragot, né en 1927 à Bullion, est l'un des plus grands alpinistes français. Conquérant victorieux des plus hauts et difficiles sommets du monde dès 1953 avec l'Aconcagua (8 078 mètres), et ce jusqu'en 1971 avec le Makalu au Népal (8 481 mètres), Robert Paragot a été président du Groupe de haute montagne de 1965 à nos jours, président du comité de l'Himalaya jusqu'en 1999 et membre du comité de la Fédération française de la montagne et de l'escalade. Fondateur de la revue Direct Cimes, fondateur du prix Cristal décerné par la FFME et co-auteur de trois ouvrages sur la montagne, il donne encore aujourd'hui des conférences sur cette activité qu'il a toujours tenu à pratiquer en "amateur".
Superficie : 2090 ha
Espace agricole (cultures et prairies) : 31 %
Espace forestier (naturel) : 61 %
Espace urbain : 8 %
Population : 1852 habitants
Eglise Saint-Vincent, Saint-Sébastien
Classée monument historique, l'église de Bullion dédiée à Saint Vincent et à Saint Sébastien est un édifice composite, dont la construction s'est échelonnée du Xe au XVIe siècle. Simplicité du plan, sobriété de l'architecture, mais grande variété dans les divers éléments constitutifs du monument due aux constructions et reconstructions d'époques successives. Clocher élancé flanquant la nef caractéristique du sud des Yvelines ; porche d'entrée remarquable, vitraux restaurés, etc...
Presbytère
Accolé à l'église, le presbytère de plan carré a été construit, semble-t-il, après 1640. La forte pente du toit est en effet représentative de la seconde moitié du XVIIe siècle.
Dans le hameau de Moutiers, la chapelle Sainte-Anne, Sainte-Scariberge est le vestige d'un prieuré bénédictin attesté dès 1262.
Elle a été construite à proximité d'une source “druidique”, aménagée en fontaine. Lors des pèlerinages à Sainte-Anne, une cérémonie était célébrée dans la chapelle, puis l'assemblée se rendait en procession à la fontaine, réputée pour guérir la stérilité et protéger les récoltes (on lui prête aussi la croyance d'exaucer les vœux faits en lançant une pièce dans le bassin). Une grande fête populaire concluait la journée avec des manèges et des jeux de boules. Certaines de ces pratiques ont cessé, mais la tradition se perpétue chaque dernier dimanche de juillet par le biais d'une cérémonie religieuse, d'un repas et de jeux.
La statue Sainte-Anne
La fontaine est ornée d'une statue symbolisant une scène de l'éducation de la Vierge, avec sa mère Ste Anne. La statue, autrefois en plâtre, a trouvé refuge dans la chapelle. Depuis le 26 juillet 1998, un bronze d'inspiration contemporaine, œuvre du sculpteur Nicolas Alquin a pris place sur la fontaine Sainte Anne.
Le manoir fut habité par la famille de la Motte à partir de 1495. Il est probable que le manoir ait été construit bien avant eux. Les archives nationales parlent de : place forte formant à l'origine un quadrilatère presque régulier, flanqué de tours aux angles et entouré de murailles très épaisses protégées par des fossés d'environ 10 mètres de largeur. Le mot Carnaux signifie créneaux en vieux français, ce qui laisse penser que le nom du hameau viendrait de l'ancien manoir qui avait des aspects de place forte. Le manoir fut, entre autres, la résidence des seigneurs de Bullion et de la famille Crussol d'Uzès. Les bâtiments ont été restaurés au début des années 1990 par le propriétaire actuel. La ferme qui y est accolée a retrouvé son activité d'élevage en 1996. Elle accueille aujourd'hui plus de 200 vaches salers et propose à la vente des caissettes de viande et des produits cuisinés.
Le château de Guédone, ou Gué d'Aulne, fut construit à la fin du XIXe et au début du XXe siècle par l'éditeur Fayard, avec des remplois d'autres domaines.
Le château de Ronqueux est en cours de restauration. L'édifice actuel avait été bâti en 1910, à l'emplacement d'un ancien château attesté à la fin du XVIIIe siècle.
À Bullion, les lavoirs faisaient partie de la vie quotidienne des femmes si bien que chaque hameau disposait du sien. Leur utilisation a cessé en 1957 avec l'arrivée de l'eau courante à Bullion, en juin de cette année-là ! Les lavoirs des Valentins, de la rue Saint-Vincent, et de Sainte-Anne à Moutiers sont alimentés par une source d'eau, tandis que celui de Longchêne se situe sur une mare. Tous ont été restaurés et le lavoir des Valentins a même retrouvé une seconde vie en accueillant diverses activités tout au long de la semaine.
Bullion aurait compté jusqu'à six moulins. Un lieu-dit a conservé l'appellation de moulin : le moulin de Béchereau, situé sur la rivière l'Aulne, entre le hameau des Carneaux et Les Bordes. Un ancien moulin peut être observé à l'entrée des Carneaux, en arrivant par Bullion : il s'agit de la première grande bâtisse à droite, en bordure du pré.
Entre le domaine des Aulnes et la Place de la mairie, la végétation dense cache trois bassins allongés qui datent du début du XIXe siècle. Peut-être étaient-ils l'un des premiers lieux d'exploitation rationnelle du cresson, à l'image de l'Essonne voisine. Néanmoins, la largeur des bassins et la forme en hémicycle du bassin principal pourraient aussi faire penser aux caractéristiques d'une pièce d'eau d'agrément, celle du proche manoir de Guette. Un projet de restauration de ces cressonnières est à l'étude.
Le village de Bullion ainsi que Moutiers et les Carneaux se trouvent en fond de vallée. Le hameau de Longchêne se situe en bordure du plateau céréalier de Ronqueux.
Parmi les 21 communes du Parc naturel régional, Bullion est celle qui abrite le patrimoine naturel le plus remarquable, en particulier dans le domaine de la flore. L'inventaire de la faune et de la flore mené sur notre commune par le Parc a permis de recenser 67 espèces végétales ou protégées, 9 sites d'intérêts écologiques et parmi ceux-ci, l'un de valeur supra-régionale (La Claye à Moutiers, classé site Natura 2000) et trois autres de valeur départementale.
Le paysage de Bullion s'est façonné autour de cinq petits ruisseaux :
La nappe aquifère donne lieu à des résurgences et des zones humides, elles alimentent aussi plusieurs étangs dont les deux principaux sont situés près des Carneaux et au domaine de la Claye.
Tourbières acides
Autour de la Galetterie et de Moutiers, quelques tourbières acides sont encore présentes. Situées dans des secteurs de fond de vallée ou à flanc de versant, ces tourbières sont constituées d'un sol épais et gorgé d'eau. De nombreuses espèces végétales protégées ou rares y trouvent refuge, notamment la droséra, petite plante carnivore, l'utriculaire, ou encore l'orchis à larges fleurs (orchidée). Seules des plantes particulièrement adaptées peuvent supporter les conditions rigoureuses d'humidité et d'acidité qui règnent dans ces tourbières.
Mares forestières
Les mares forestières, autre type de milieux humides, abondent particulièrement au Domaine de la Claye, à l'Ouest de la commune. Alimentées par la nappe phréatique, leur histoire est mal connue et l'on s'interroge sur leur origine : naturelle ou résultat d'une extraction par l'homme de matériaux comme la marne ou la meulière ? Comme les tourbières, elles abritent une flore rare et protégée et servent de refuge à de nombreuses espèces de batraciens et libellules. En voie de raréfaction, ces mares constituent un milieu fragile qu'il convient de protéger.
Des rapaces, comme la buse variable, l'épervier, la chouette hulotte ou la bondrée apivore et les grands mammifères (cerfs, chevreuils, sangliers) sont assez facilement observables dans nos forêts.
Le brame du cerf, que l'on peut entendre dès les derniers jours d'août et jusqu'à début novembre, fait partie du patrimoine sonore de la commune.
Mairie
149 rue de Guette
78830 Bullion
France