Magny-les-Hameaux
Commune de Magny-les-Hameaux : histoire, patrimoine et paysage
Commune de Magny-les-Hameaux : histoire, patrimoine et paysage
Vaste territoire compris entre les vallées du Rhodon et de la Mérantaise, Magny-les-Hameaux se développe de la campagne à la ville, oscillant entre tradition et modernité.
Tradition à l’Ouest où le site de Port-Royal-des-Champs enracine la commune dans une spiritualité janséniste et lui offre un rayonnement international.
Tradition et modernité sur l’étendue agricole où les hameaux avec leur ferme-manoir, les champs cultivés et les chemins de terre, le village et sa vieille église renvoient une image rurale et active.
Modernité à l’Est où la ville rattrape la campagne, tout en préservant l’environnement et la qualité de vie.
De l’ancien au moderne, Magny-les-Hameaux cultive ses différences.
Il y eut Malliacum, puis Magneio, Magneium, et encore Magnacum-Lessardi et Magnaco-Lessardi et enfin au XVIe siècle Magny-l’Essart ou Magny-Lessart. Le nom actuel de Magny-les-Hameaux a fait son apparition seulement vers 1788.
Pour en savoir plus : voir la page très complète à ce sujet sur le site de la commune
Une abbaye cistercienne de femmes fut fondée en 1204, sur un lieu marécageux désigné sous le nom de Porrois. Au XVIIe siècle, une jeune abbesse, Angélique Arnauld, impose une discipline stricte, en réaction au non respect de la règle de Saint-Bernard. A l'étroit dans ce monastère insalubre, les religieuses s'installent à Paris, Faubourg Saint-Jacques, tandis que les Solitaires, hommes du monde qui souhaitent se retirer de l'agitation, occupent le lieu et l'assainissent. Une partie des religieuses revient à Port-Royal-des-Champs, alors que l'abbé de Saint-Cyran devient leur guide spirituel. Foyer de rayonnement du jansénisme, l'abbaye est détruite en 1711 sur ordre de Louis XIV, après l'expulsion des religieuses.
Seuls le colombier, un bâtiment annexe de l'abbaye ont subsisté, ainsi qu'une partie du mur d'enceinte. A la place du chœur de l'église abbatiale, un oratoire est construit en 1891. Un cloître végétal formé par un mail de tilleuls entourant un carré de pelouse, un canal en forme de croix et les vestiges de l'église du XIIIe siècle rehaussent la spiritualité qui émane toujours de ce lieu.
En amont de Port-Royal, le Rhodon abrite plusieurs espèces végétales remarquables, comme la Laîche maigre et le Trèfle d'eau, qui profitent de l'existence de petites zones tourbeuses alimentées par des sources. Ces légers suintements de la nappe phréatique, dont la qualité de l'eau est élevée, sont également indispensables pour la reproduction du Cordulégastre annelé, grande libellule jaune et noire protégée en Ile-de-France. L'ancien étang de l'abbaye, quant à lui, comblé et occupé par une friche humide, est apprécié des sangliers.
La vallée de la Mérantaise abrite une mosaïque de milieux naturels qui en fait une zone particulièrement intéressante et variée : aulnaies marécageuses, friches humides et roselières, ravins encaissés, boisements de versants et prairies pâturées...
Ces milieux abritent quelques espèces végétales rares et une faune abondante, dont la Leucanie du Roseau, petit papillon nocturne protégé en Ile-de-France, qui se reproduit dans les roselières de la vallée.
Les deux mares de Romainville sont très anciennes puisqu'elles étaient mentionnées sur la carte des chasses en 1764. Elles font partie des rares mares du territoire de Magny qui n'ont pas été comblées. Elles constituent un refuge pour les amphibiens, les libellules et les végétaux aquatiques du plateau.
Hôtel de Ville
1 place Pierre Beregovoy
78114 Magny-les-Hameaux
France