Commune de Poigny-la-Forêt : Histoire, patrimoine et paysages.
Poigny-la-Forêt est resté un petit village bucolique, à l'habitat diffus, qui doit sa beauté et sa renommée à sa situation exceptionnelle au sein de la forêt de Rambouillet. La Guesle, une charmante petite rivière autour de laquelle s'étire paisiblement le village, laisse de larges prairies naturelles et sauvages avant de se perdre à nouveau dans les bois entre rochers et étangs. De nombreux sites de promenades tels que les rochers d’Angennes, gros éboulis de grès qui surplombent l’étang de Guiperreux, ou encore la fameuse Fontaine Saint-Fort, la Roche au Loup, la Pierre- Levée, la route de l’abîme, le Carrefour de Pecqueuse, les ruines du prieuré des Moulineaux sont autant de noms poétiques donnés aux sites forestiers et historiques du village qui attirent les promeneurs. La Croix-Jouanne, lieux de rendez vous pour la chasse à courre, les nombreuses pistes cyclables et cavalières qui sillonnent la forêt, les auberges et les clubs hippiques font de Poigny un endroit idéal pour les amoureux de la nature, les sportifs et les gourmets.
Jusqu’au XVIème siècle, Poigny s’écrivait Pougnis, appellation celtique signifiant rendez-vous.
Si les plus anciennes traces de présence humaine remontent au mésolithique, il faut attendre Hugues-Capet, amoureux de la chasse, pour que Poigny et les paroisses voisines entrent dans le domaine royal. Louis VII, qui séjournait régulièrement à Saint-Léger, permit aux moines Grandmontains de s'établir au bord de la Guesle et d'y fonder le prieuré des Moulineaux en 1176.
Au XIVème siècle, la famille d'Angennes, seigneurs de Rambouillet pendant près de trois siècles, donnera à la châtellenie de Poigny ses lettres de noblesse. En 1706, le Comte de Toulouse, fils légitimé de Louis XIV et de madame de Montespan, acquit le Marquisat de Rambouillet et l'ensemble des biens possédés par Charles II de Poigny, comte d'Angennes, afin d'agrandir son domaine forestier pour y organiser des chasses. Il va créer les grandes allées forestières qui existent encore aujourd'hui. Poigny passe ensuite au Duc de Penthièvre, Louis XV y vient souvent chasser et c’est Louis XVI qui achète Rambouillet et Poigny, un lieu qu’il affectionne particulièrement.
Au moment de la Révolution, Poigny est infesté de pillards et ne revient à la paix qu'avec l'arrivée de Bonaparte. Le village est ensuite délaissé et ne revoit de brillants équipages et de grandes chasses que grâce à la Duchesse d’Uzès.
Il faut attendre la fin du XIXème siècle pour voir Poigny s’agrandir et montrer quelques signes de modernisation.
Un document du XIIème siècle permet de dater l’église de cette époque. Dès l’an 1158, le Pape Adrien IV confirme les possessions de l’Abbaye de Saint-Magloire de Paris. Au nombre de celles-ci figure Saint-Pierre de Poigny.
L’église est de dimensions modestes. Des quatre portes qui donnaient accès à l’édifice, deux subsistent. A côté de la porte sud se trouve encore une porte très basse et étroite qui donne directement sur les fonts baptismaux. C’est par cette porte que l’on introduisait autrefois les nouveau-nés pour le baptême.
Le clocher de l’église a l’aspect d’une tour carrée de 25 mètres de hauteur. Depuis l’origine de l’édifice jusqu’en 1904, le cimetière entourait l’église, comme dans toutes nos campagnes. Les restaurations commencées en 1910 mirent à jours plusieurs sépultures, entre autres un caveau où reposent certains membres de la famille d’Angennes, Marquis de Poigny, inhumés sous le chœur de l’église dès le XVIème siècle.
Les vitraux datent de la fin du XIXème siècle et du début de XXème siècle. Dans le chœur, on remarque un tableau du Christ en croix et une statue de l’enfant Jésus provenant de Prague.
Monsieur Guizot, Ministre dès 1840 fit la demande pour l’ouverture d’une école dans chaque commune dont le coût de construction était laissé à leur charge. De nombreuses réflexions ont alors été menées par les élus municipaux où, à cette époque, l’enseignement n’était réservé qu’à un nombre limité de nantis.
Une délibération de l’assemblée municipale de la session du 15 août 1862 faisait état d’une liste d’enfants proposés pour l’admission gratuite pour l’année scolaire 1862-1863 dans l’école primaire communale dirigée par Monsieur Baron, alors instituteur. Le règlement était assuré par le budget communal avec un total de 10 élèves (5 garçons et 5 filles) accepté par le conseil pour motif d’indigence.
Les discussions sur la création d’une école ont abouti l’année suivante et le conseil municipal, dans sa séance extraordinaire du 19 février 1863, vota l’acquisition d’un terrain pour y implanter une maison d’Ecole et une Mairie.
Cet oratoire, situé à la sortie du village sur la route qui mène à Guipereux, est dédié à Saint-Fort. La légende veut qu’aux environs de l’an 300, l’Evêque de Bordeaux, allant à Lutèce, traversa la forêt d’Yveline. Voyant un enfant infirme, pleurant de son malheur, il fit jaillir la source, ordonnant à l’enfant de s’y baigner. L’Evêque le guérit ainsi miraculeusement. Sur le fronton de l’oratoire, on peut mire : « heureux ou souffrant, passants, recueillez-vous et ayez espoir. L’eau vive de la foi fait toujours des miracles ».
Sur la route d’Épernon à la sortie du village, accessible sur la droite par une voie cyclable.
Poigny la Forêt se love au creux d'une grande clairière au sein du massif forestier de Rambouillet. Par cette situation, les Pugnéens vivent en grande partie de et par la forêt, source de bienfaits et de détente.
La commune (2327,20 ha exactement, dont 6 non cadastrés) est couverte de forêts et bois à hauteur de 80% environ.
Parmi la cinquantaine d'arbres remarquables du massif de Rambouillet, Poigny recèle 3 chênes notables :
Mairie
1 place Maurice Hude
78125 Poigny-la-Forêt
France
