Rambouillet
Commune de Rambouillet : histoire, patrimoine et paysages
Commune de Rambouillet : histoire, patrimoine et paysages
Rambouillet est une ville de 27 000 habitants composée de 10 000 enfants et étudiants répartis en 17 écoles, 3 collèges, 1 lycée et 9 établissements d’enseignement supérieur. 12 000 personnes y travaillent chaque jour : artisans, commerçants, agriculteurs, entrepreneurs…
Rambouillet est une ville qui a su maintenir les grands équilibres de son développement pour respecter la beauté de son environnement et la qualité de vie de ses habitants.
Ville de province en Île-de-France, Rambouillet c’est aussi le plaisir d’un centre-ville accueillant avec plus de 300 commerçants. Ville du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, Rambouillet est une clairière de la forêt d’Yveline. Riche de sa faune et de sa flore intactes, la forêt de Rambouillet, de près de 30 000 hectares, peuplée de cerfs, de chevreuils, de sangliers… est parsemée d’étangs et traversée de multiples chemins de randonnée, voies cyclables et cavalières.
500 hectares de terres agricoles sont encore exploités, avec champs de blé et bovins, ovins, et volailles élevées à l’ancienne. Le château, son parc, la Bergerie nationale, la Chaumière aux coquillages, la Laiterie de la Reine Marie-Antoinette et le Palais du roi de Rome signalent le riche passé de la ville, et le présent des présidences successives qui viennent encore organiser des rencontres internationales. Provinciale par son charme, sa tranquillité, ses marchés, sa vitalité associative…, elle est francilienne par le dynamisme de sa vie économique et culturelle.
Superficie : 35,19 km
Dont espaces agricoles : 500 ha
La ville devrait son nom à l’eau et à la forêt “Raimbon”, extrémité de rameaux ; “Fontaine de Rambeuil” ; ou Ru rumbo villae, “village situé entre deux rus”, sont quelques unes des explications proposées. Une toponymie similaire se retrouve dans le nom même de la forêt d’Yveline (Silva aequalina, “forêt riche en eau”), et dans celui choisi pour Rambouillet par les révolutionnaires, “Plaintsbois”. Au centre d’un vaste plateau calcaire, l’ancien bourg de Rambouillet s’est en effet niché au creux d’une cuvette, entre les deux vallées du ru du Moulinet et du ru Rambo.
Une charte de 768 fait apparaître le nom de Rumbelitum. Un acte de 1153 évoque celui de Ranbolitum et mentionne la présence d’un château, au contact duquel le bourg attenant se développe. La paroisse est alors peuplée de bûcherons, de fagotiers et de sabotiers.
Représentant d’une famille qui conservera le château pendant près de trois siècles, Regnault d’Angennes, prend possession de Rambouillet en 1384. Attirés par la forêt, différents souverains sont reçus au château. Le 31 mars 1547, François Ier y meurt. La paroisse du 17e siècle est composée de 800 à 900 habitants.
Epris des vertus cynégétiques de la forêt d’Yveline, Louis XVI achète Rambouillet en1783. Le roi décide un réaménagement du jardin et la construction d’une laiterie pour Marie-Antoinette. Il conçoit aussi une ferme expérimentale qui accueille des moutons mérinos venus d’Espagne, aujourd’hui la Bergerie nationale. L’installation du roi à Rambouillet motive une vague d’urbanisation qui occupe une main d’œuvre abondante. Le roi projette de reconstruire l’église, ordonne la construction d’un hôtel du Gouvernement et d’un bailliage qui servira aussi de resserre à grains.
Après la Révolution, la famille Bonaparte investit le château, affecté dès lors à l’utilisation personnelle de l’empereur. L’empereur demande de reconstruire l’hôtel du Gouvernement. Un corps monumental, inspiré par les palais florentins, sort de terre en 1809. A la naissance de l’Aiglon, le nouvel ensemble prend le nom de pavillon du roi de Rome. Après la chute de l’Empire, Rambouillet redevient le théâtre de grands évènements, telle que l’abdication de Charles X au château le 2 août 1830.
L’arrivée du chemin de fer, inauguré par Louis Napoléon Bonaparte en 1849, raccourcit les distances avec la capitale et intensifie l’urbanisation. Chef-lieu de canton, Rambouillet connaît durant tout le 19e siècle une poussée démographique engendrant une recrudescence de la construction, tant publique que privée.
L’instauration du château comme résidence d’été des présidents par Félix Faure en 1896 constitue un facteur de développement de la cité. Pied-à-terre de grands fusils ou villégiatures de fin de semaine, les châteaux du Petit-Parc, de la Grange-Colombe, du Vieux-Moulin, la villa de Clairbois évoquent le souvenir de parisiens fortunés en quête de loisirs sportifs au grand air.
Les présidents de la 5e République font de Rambouillet un haut lieu de rencontres internationales, propulsant la sous-préfecture des Yvelines à la une de l’actualité politique. Le général de Gaulle reçoit Khrouchtchev en 1960, Pompidou Léonide Brejnev en 1973. Deux ans plus tard, Valéry Giscard d’Estaing rassemble six chefs d’états industrialisés pour coordonner leurs efforts face à la crise. En 1990, François Mitterrand s’illustre avec Gorbatchev pour un sommet franco-russe. Jacques Chirac ouvre au château en 1999 la réunion qui conduira à l’accord de paix au Kosovo.
De nombreux propriétaires et hôtes du château de Rambouillet, grands seigneurs, souverains ou chefs d’Etat, ont tenu une place éminente dans l’histoire nationale depuis le 16e siècle. Grâce à eux, quelques beaux esprits, des architectes, des sculpteurs, sont également liés à l’histoire de Rambouillet.
Enfin, aux 19e et 20e siècles, quelques édiles et érudits ont également marqué l’histoire de la ville.
Retrouvez toutes les grandes figures rambolitaines sur le site de la commune
Bien qu’un bourg soit identifié dès le Moyen Age, la ville elle-même n’a guère plus de deux cents ans. Son cœur historique a conservé l’image de l’ancien relais de poste bordant la route de Chartres. Les maisons du 18e siècle, la Bergerie, la Laiterie de la reine et l’Hôtel de ville construits par Louis XVI, de même que le palais du roi de Rome édifié par Napoléon Ier, mais aussi l’église du Second Empire, les grandes maisons bourgeoises de la Belle Epoque ou les villas balnéaires de l’entre-deux-guerres, témoignent des fastes de la cité.
Le centre ancien se caractérise par l’alignement de maisons de ville au caractère traditionnel. En s’éloignant du cœur de ville, l’habitat prend une forme résidentielle pavillonnaire. Les quartiers périphériques sont issus d’anciens hameaux. À l’est, le quartier de La Louvière est “séparé” du centre-ville par la ligne de chemin de fer. Le paysage rambolitain est en effet fortement marqué par deux coupures, la voie ferrée et la Nationale 10, déviée en 1956 au-delà du quartier de La Louvière. Ce dernier présente un habitat mixte, pavillonnaire et collectif, typique des années 1950-1960 et des zones d’urbanisation prioritaire. Quant aux quartiers de Groussay et Grenonvilliers, de petits ensembles composés de bâtiments collectifs leur donnent une image de banlieue. À l’extrémité est du territoire communal, des quartiers beaucoup plus récents sont constitués de zones exclusivement pavillonnaires.
Au fil de la ville
Découvrez le patrimoine au fil des stèles implantées dans la ville qui présentent les monuments et le développement urbain de Rambouillet. Un plan est disponible à l’Office de tourisme de Rambouillet ou sur le site www.rambouillet-tourisme.fr
Laissez-vous conter Rambouillet
Pour aller plus loin, la Ville et l’Office de tourisme de Rambouillet vous proposent toute l’année des visites-découvertes, des visites-familiales et des visites-ateliers pour petits et grands en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le Ministère de la culture, en français et en anglais. Informations détaillées à l’Office de tourisme de Rambouillet ou sur le site www.rambouillet-tourisme.fr
Il est composé d’un château et ses jardins, d’une ferme – la Bergerie nationale - et sa laiterie, et d’un espace anciennement destiné aux chasses royales, impériales et présidentielles et aujourd’hui naturel et agricole.
Pour les visiter : il existe un billet « château, chaumière aux coquillages - située dans le jardin anglais - et laiterie de la reine » en vente au château, un billet Bergerie nationale pour la découverte de l’exploitation agricole et de la partie impériale de la ferme (l’accès est libre pour la partie royale) et l’espace naturel est accessible aux beaux jours en calèche, au départ de la Bergerie nationale, et occasionnellement pour des visites pédestres ou cyclistes naturalistes.
Le château
Le château fort du XIVe siècle a abrité au cours des siècles des personnages illustres qui l’ont progressivement transformé en une résidence d’agrément acquise par Louis XVI en 1783. L’ancien domaine royal est aujourd’hui un domaine présidentiel qui accueille périodiquement les chefs d’Etat invités en France. Il possède de très beaux décors intérieurs, comme ceux de la salle des marbres, les superbes boiseries en chêne du XVIIIe siècle ou des décors de style néo-pompéien du 1er Empire. Il est encadré d’un jardin à la française, de canaux et de six îles.
La chaumière aux coquillages
Dans le jardin anglais, aménagé en 1772, découvrez la chaumière aux coquillages qui fut réalisée par le duc de Penthièvre pour la princesse de Lamballe entre 1779 et 1780.
Elle possède un des plus beaux décors de nacre et de coquillages d’Europe.
La laiterie de la reine Marie-Antoinette
À proximité de la Bergerie nationale, la laiterie de la reine fut construite à la demande de Louis XVI pour Marie-Antoinette. Ce bâtiment abrite le groupe sculpté “Amalthée et la Nymphe”, de Pierre Julien. Il fut à l’époque un lieu de dégustation.
La première pierre de la nouvelle église Saint-Lubin fut posée en 1868 à l’emplacement d’un champ de vigne. Elle fut terminée et inaugurée en 1871. Edifiée d’après les plans de Baudot, élève de Viollet le Duc, cette église a été construite avec des moyens financiers réduits, Baudot eut recours à de nouveaux matériaux tel que la fonte.
La conception de l’église est traditionaliste : construite en forme de croix latine, l’autel se place dans une abside carrée. Deux chapelles s’ouvrent de part et d’autre du transept.
Si actuellement l’intérieur de l’église parait sobre et clair, propre à la méditation, il fut, à l’origine, assez orné d’œuvres de valeurs : le Christ de l’ancien tribunal, œuvre classée de Lancrenon, un autre Christ en croix, signé Thévenin, un tableau représentant la nativité, copie d’une œuvre présumée de Le Brun (ces tableaux subsistent encore dans la sacristie).
De l’ancienne église subsiste la Vierge en bois polychrome du XIIIe, Notre Dame de la joie et du beau courage. Le tableau de Van Loo, représentant la vision de Saint Hubert (œuvre classée) orne le mur de la chapelle Saint Joseph. Des orgues provenant de l’ancienne église existaient à la tribune sous le clocher. Hors d’usage, elles ont été rénovées en 1979, et placées dans l’abside derrière l’autel pour des raisons de conservation et d’acoustique.
Le bâtiment a été édifié à partir de 1784 sur l’ordre de Louis XVI, pour servir d’Hôtel du gouvernement. Inhabité à la Révolution il se délabra. En conservant les deux ailes basses qui n’avaient pas été endommagées, l’architecte Auguste Famin construisit à partir de 1807, un nouvel édifice à la demande de Napoléon 1er pour son fils le roi de Rome (qui n’y habita jamais). Ce n’est qu’en 1811, à la naissance du roi de Rome, que cet édifice devint le palais du roi de Rome, seul palais actuellement existant en France en son honneur. Ce palais renfermait des ornements de valeur : marbres, glaces, boiserie.
Il fut inoccupé jusqu’à sa vente en 1834. Son acquéreur ne pensa qu’au profit qu’il pouvait en tirer en démolissant la partie centrale et en vendant les matériaux. Seules les deux ailes subsistent. De nos jours, l’aile droite est devenue un lieu dédié à des expositions thématiques temporaires. Après sa visite, découvrez son jardin, d’ambiance romantique qui a fait l'objet en 1991 d'un aménagement suivant les plans originaux.
Le nouveau bailliage, devenu Hôtel de ville, a été construit entre 1785 et 1787, par l’architecte Jean-Jacques Thévenin, pour Louis XVI qui venait d’acheter le domaine de Rambouillet, le 29 décembre 1783 (domaine vendu par le Duc de Penthièvre).
Cet édifice, à l’origine, avait une double destination :
Cette construction, en pierre de Saint-Leu et de Conflans, avec un enduit imitant la brique, reflète la tendance à la mode du néo classicisme monumental dont la beauté résulte du contraste entre la perfection des formes apparemment austères, convenant à ce genre d’édifice, et la recherche d’éléments architecturaux les mettant en relief.
En 1801, Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, légitima la propriété de la ville en la déchargeant de la redevance d’occupation des resserres à grains. Malgré de nombreuses modifications, l’architecture intérieure de l’Hôtel de ville, l’escalier d’honneur et la salle du Conseil, ancienne salle d’Audience sont restés identiques, justifiant le classement de cet édifice en monument historique.
Grande de 13740 hectares, elle est située au cœur d’un massif de plus de 25000 hectares dans les Yvelines. C’est une forêt composée de chênes essentiellement mais aussi de pins laricio et sylvestres.
En matière de biodiversité, elle a fait l’objet de nombreux programmes d’inventaires de la faune et de la flore dont des études sur les chiroptères (chauves-souris). Elle est dotée de 2 réserves biologiques intégrales de 204 ha et de plusieurs réserves biologiques dirigées (zones protégées) totalisant 1121 ha permettant d’assurer la gestion conservatoire d’espèces rares ou menacées. Récemment un réseau d’îlots de vieux bois a été mis en place pour la faune et la flore qui y sont inféodés.
L’ONF a modifié en 2015 l’aménagement de la forêt, document de gestion durable afin de prendre en compte la demande sociale de préserver les paysages lors des coupes tout en renouvelant les peuplements.
La forêt compte 11 millions de visites par an. Elle est gérée par l’Office national des forêts.
Mairie
Place de la Libération
78120 Rambouillet
France