Agriculture en Vallée de Chevreuse
Plateau du Mesnil-Saint-Denis au nord, d'Auffargis à l'ouest, de Cernay-la-Ville à l'est et de Bullion au sud, constituent les bonnes terres agricoles. En bordure de plateaux, une série de vallées aux pentes boisées, orientées du nord-ouest au sud-est rompent la monotonie du relief. Au sud, l'extrémité de la forêt de Rambouillet occupe une grande partie du territoire de la commune de Clairefontaine, tandis que plus au nord, c'est une mosaïque de bois qui offre des paysages variés.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, il existait une importante production maraîchère dans nos fonds de vallées et sur les coteaux avoisinants, et même une petite production florale.
L’espace agricole proprement dit, sur un peu moins de 10 000 hectares, ne compte plus aujourd’hui qu’une quarantaine d’exploitations. On y distingue deux grandes catégories d’agriculteurs, travaillant avec des circuits de débouchés très différents : les céréaliers d’un côté, les éleveurs de l’autre.
Les céréaliers
Les Céréales, Oléagineux et Protéagineux produites sont principalement le blé, le colza, le pois, le maïs ou la féverole.
Les éleveurs
Sur le Parc, on compte une demi-douzaine d’exploitations qui dans le domaine de l’élevage travaillent en filière courte : production, transformation et vente sur place (produits laitiers, fromages de chèvres et de vaches, terrines, œufs, et viande…).
Sur les plateaux
Entre deux bois, les plateaux agricoles créent de tranquilles zones d'alternance. Déployant d'amples paysages céréaliers, ils préfigurent la Beauce voisine, sans toutefois présenter sa monotonie. Hameaux et fermes ponctuent l'horizon adouci, çà et là, par quelque bosquet, coteau ou verger.
Les plaines agricoles
Elles présentent d'immenses horizons marqués par le travail de l'homme (grandes cultures, pépinières) mais réservent aussi ça et là des îlots de naturalité qui contrastent avec la monotonie apparente de ces plaines :
On trouve ainsi de nombreuses mares toujours en eau, qui sont les vestiges d’une agriculture passée. Utilisées jadis comme réceptacle de drainages ou points d’eau pour l’homme et le bétail, elles sont aujourd’hui sauvegardées pour permettre l’abreuvement du gibier, pour leur intérêt hydrologique.
C'est le paradis de nombreuses espèces d'amphibiens, d'insectes, d'oiseaux et de végétaux: Rainette verte, Anax empereur, Dytique marginé, Gallinule poule d'eau, Iris des marais
Vous verrez aussi sur les plateaux des mouillères, surfaces inondées de façon saisonnière, qui de ce fait ne sont pas cultivées.
De nombreuses espèces saisonnières y élisent provisoirement domicile : Libellule déprimée, Vanneau huppé, Pélodyte, Damasonie étoilée
Les bosquets boisés, offrent pour leur part des refuges pour toute une faune : les amphibiens y vivent en permanence, les oiseaux et le gibier s'y abritent au cours de leurs déplacements. Ces bosquets sont maintenus par les propriétaires au milieu des étendues cultivées pour favoriser la pratique de la chasse.
A l'abri des sous-bois, cohabitent champignons (Tramète versicolore), amphibiens dans leur phase terrestre (Salamandre tachetée), chevreuils, cerfs et biches, renards, sangliers, petits rongeurs, reptiles, invertébrés…
Les tronçons de haies, jadis beaucoup plus importants et nombreux sur les plateaux, ont progressivement disparu pour cause d’optimisation de l’espace cultivé.
Orvet, petits mammifères (Campagnol agreste), oiseaux (Fauvette grisette), insectes (Lepture tachetée), araignées (Epeire diadème) y trouvent refuge…
Les fossés, crées et entretenus pour des raisons hydrologiques, ils sont le siège d'une intense activité biologique (bactéries, larves et insectes en ont fait leur pouponnière).